«Je suis un acteur. Je suis un acteur qui met en scène. J’utilise la mise en scène comme outil de création.
»
Sylvain Scott
Biographie
Cofondateur et codirecteur artistique du Théâtre Le Clou, Sylvain Scott signe pour la compagnie les mises en scène de Faire crier les murs, Je suis William, Le Scriptarium 2019, Le chant du koï, L’Océantume, Isberg, L’héritage de Darwin et La langue du caméléon.
Sur scène, on a pu le voir récemment lors de la reprise de L’homme de la Mancha au Théâtre du Rideau Vert à l’automne 2019. Il a également participé à La fête sauvage, à Revue et corrigée-2012, Un violon sur le toit, Les Parapluies de Cherbourg, Frères de sang, La bonne âme du Sé-Tchouan, Antoine et Cléopâtre, Jeanne Dark, L’Opéra de Quat’sous, Le Misanthrope, Footloose, La mélodie du bonheur, Hairspray et en anglais dans Prom Queen au Centre Segal.
Depuis 2001, il enseigne à l’École de théâtre Professionnel du Collège Lionel-Groulx dans le programme de théâtre musical en jeu et plus récemment dans le programme d’interprétation à titre de professeur de chant.
Démarche artistique
Je suis avant tout un acteur. Mais un acteur qui met en scène et qui scénographie. Mon travail s’articule principalement autour de deux désirs : raconter une histoire et inscrire les personnages dans une forme moins réaliste par le biais des autres arts comme la musique, le chant et l’art visuel. Ainsi, la structure dramaturgique conventionnelle de mes spectacles se trouve être constamment confrontée à une forme plus baroque, plus poétique, plus théâtrale.
Ce principe de va-et-vient qui bouscule, traduit bien le mouvement souvent imprévisible de l’état adolescent mené par des émotions en dent de scie. La préadolescence, c’est le moment des grands bouleversements : c’est quitter l’enfance, c’est faire le deuil de la petite école pour la grande, mais surtout, c’est le corps en complète mutation. L’utilisation des différents médiums artistiques pour exprimer ce tumulte intérieur me semble être tout à fait juste puisque l’art permet au réel d’être mis en perspective.
Mais par-dessus tout, ce que je tente de faire en intégrant différents médiums artistiques à mon travail de mise en scène, c’est de réussir un arrimage organique et fluide entre le contenu et la forme. Tenter un équilibre parfait pour que l’un devienne indispensable à l’autre. Dans cette démarche, je vise l’art total : un objet artistique qui puisse à la fois représenter le corps, les mots, la musique et l’espace en parfaite harmonie.