Le Scriptarium 2022
Spectacle écrit par des auteur·trices adolescent·es
D'année en année, le projet Le Scriptarium propose des consignes d'écritures toujours plus inspirantes aux élèves du secondaire 3 à 5 grâce à des commissaires de choix. En 2022, la commissaire Louise Arbour a invité les jeunes auteurs et autrices à écrire sur la justice. Éric Noël et Monique Gosselin ont réalisé un collage des textes retenus pour composer l'histoire du Scriptarium 2022.
Un groupe d'exclu‧e‧s de la société prend possession d'un tribunal désaffecté avec la ferme intention de s'attaquer aux plus grandes injustices de notre monde. Devant juge et juré‧e‧s, avec aplomb et humour, ces êtres surprenants viennent plaider leurs causes. Ils portent haut et fort les paroles d'adolescent‧e‧s comme autant de pièces à conviction démontrant l'importance, la complexité, les limites et les contradictions de la justice.
Commissaire Louise Arbour
Idéation et mise en scène Monique Gosselin
Assistance à la mise en scène Ariane Roy
Direction technique Jean Duchesneau, Étienne Mongrain, Samuel Thériault, Isaac Béliveau
Direction de production Marjorie Bélanger, Ariane Roy
Scénographie Josée Bergeron-Proulx
Costumes Margot Lacoste
Assistance aux costumes Mayumi Ide-Bergeron
Conception d'éclairages Ariane Roy
Conception sonore et musicale Sarah Leblanc-Gosselin
Vidéaste Pierre-Luc Hamelin
Interprétation Geneviève Labelle, Maude Bouchard, Félix Lahaye, Yann Aspirot
Régie générale Ariane Roy, Étienne Mongrain
Collage des textes des auteurs et autrices adolescent·es Éric Noël
Monique Gosselin
À partir des textes de Tarek Beyaz (École secondaire Sophie-Barat), Maya Boissonneau, Chloé Brassard (Polyvalente de Charlesbourg), Romane de Courville Nicol-Harvey (Collège Notre-Dame de Lourdes), Sacha Fontaine (Juvénat Notre Dame du Saint Laurent), Lula Lepage (École secondaire Paul-Gérin-Lajoie), Rime Moussa (Académie de Roberval) et Mickaela Nduwimana (Collège Héritage de Chateauguay).
Alors que le système de justice s’avère depuis quelque temps malmené par l’opinion publique, qu’en serait-il si on l’évacuait à tout jamais. Si les tribunaux étaient désormais désertés pour se tourner vers des procès réglés sur la place publique. Cette perspective m’apparait affolante. Le système judiciaire canadien et québécois est reconnu comme exemplaire à travers le monde et je sens l’urgence de lui reconnaitre toute sa pertinence.
De surcroit, dans une société de plus en plus polarisée, il m’apparait pertinent de, oui, offrir une tribune aux jeunes pour exprimer ce qui les habite, ce qu’ils dénoncent, ce qu’ils défendent, mais surtout, de les amener à s’attarder à l’argumentaire de la partie adverse et d’expérimenter tout l’intérêt du contexte judiciaire. Une justice qui reconnait les nuances et qui les considère au moment venu d’une prise de décision.
Quant à la perspective d’avoir avec nous l’honorable Louise Arbour à titre de commissaire du Scriptarium 2022, cela nous anime infiniment. La rencontre avec cette femme qui a combattu toute sa vie pour les droits humains nous apparait plus qu’inspirante pour une jeunesse en devenir.¸
Femme d’exception, rigoureuse et solide, on dit qu’adolescente, elle était reconnue pour son esprit contestataire. Toutes d’heureuses raisons pour l’inviter à se joindre à ce projet jeunesse, elle qui a travaillé sur des dossiers audacieux tels le droit de vote aux prisonniers; la légalisation des drogues au Canada; la condamnation pour crime de guerre de grands dictateurs; et, tout récemment, la mise sur pied, pour l’ONU, du Pacte mondial sur les migrations.
Grâce à tout ce que cette femme représente et grâce à la soif de dire et d’imaginer des jeunes, nous sommes confiants de pouvoir monter à la scène un tribunal de tous les possibles.
- Monique Gosselin